17 sept. 2007

Le PCF n'a rien compris au rock’n’roll


(de nos envoyés spéciaux)

Aliz et Edgar à la fête de l’Huma. Des invits de dernière minute. Pour se faire dédicacer un T-shirt du Che par sa fille, présente cette année, pour participer à une table ronde sur le «rassemblement de la gauche» ? Allons… Pour assister au concert d’IGGY & THE STOOGES, pardi !

Chemin faisant, Ed nous raconte mille et une anecdotes sur le groupe, il est intarissable. Ça fait plus de 20 ans qu’il écoute leur musique, il a déjà vu Iggy en solo à Berlin, à Buenos Aires, « mais les Stooges live, vous vous rendez compte ? », etc., etc. En attendant la navette, il nous lit aussi des extraits d’un bouquin qu'il trimbale avec lui : Enseignement de la révolution espagnole (Vernon Richards, 10/18), chapitre Les communistes avant-garde de la contre-révolution

Une fois sur place, on s’approche le plus possible (des arrêts dans différentes buvettes nous ayant quelque peu retardé), pour se retrouver sur la droite de la scène, assez près quand même, juste en face d’une des tours d’enceintes. A 22h pile (c’est retransmis à la radio), c’est parti.

Alors qu’on se hausse sur la pointe des pieds pour s’y retrouver un peu et tenter d’apercevoir au mieux l’Iguane et ses potes, au bout de deux minutes il faut se rendre à l’évidence : le son est faiblard ! Incroyable ! C'est pas qu'il faille tendre l’oreille, mais presque ! Un comble, vraiment. Et que doivent capter celles et ceux qui sont bien plus loin derrière, une foule impressionnante ?

Ce volume ridiculement faible est indigne de cette formidable machine à rocker que sont les frères Asheton, admirablement épaulés par Mike Watts (Minutemen, Firehose, etc.) à la basse, rejoints au bout de quelques titres par le saxophoniste Steven Mac Kaye, oui, celui qui joue sur Fun House.

Merde, c’est pas les flonflons à Renaud là ! Il fallait foutre le feu au niveau du son, c’était la moindre des choses pour des musiciens de cette trempe, pour ces précurseurs inégalés du punk-rock-free-metal-rentre-dedans. Désolant, d’autant plus que le groupe est en grande forme et qu’Iggy n’a pas failli pas à sa réputation de frontman hors-pair, drôle et survolté, chantant ses classiques (Dirt, I wanna be your dog, T.V. eye, 1969, etc.) comme au premier jour (tellement que derrière nous une fille a fait une crise d’épilepsie - véridique !), descendant plusieurs fois dans la fosse puis n'hésitant pas, comme à son habitude, à faire monter le public sur scène (COME ON!), au grand dam du service d'ordre qui ne savait plus où donner de la tête.

Alors le résultat est mitigé : oui, on les a vus, oui, ils étaient au top, c’est sûr ça fait du bien de les voir comme ça, mais on ne les a malheureusement pas entendus comme ils méritaient qu’on les entende : A DONF ! Non, décidemment, le PCF n’a rien compris au rock’n’roll !


Quelques photos du concert ici. (dommage, on n'y voit pas "Rock Action" et son frangin)

Le texte complet de Vernon Richards, avec le chapitre XI en question

et V. R. photographe, biographie.

16 sept. 2007

Et maintenant c'est des tests ADN.

Rassemblement ce mardi à 18 heures devant l'Assemblée nationale contre le nouveau projet de loi - encore un ! - relatif à « la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile » qui sera soumis à discussion.




ÇA SUFFIT !


Adopté mercredi dernier par la commission des lois de l'Ass.Nat., un nouvel amendement restreindrait encore davantage le droit des étrangers, et notamment le droit au regroupement familial, par la proposition d'instaurer des tests ADN pour s’assurer de la filiation des enfants qui auraient la folle prétention de vouloir rejoindre leurs parents en France.

Bien entendu, les acolytes de Sarkozy (en l'occurrence le député UMP Thierry Mariani) soulignent pour leur défense que ces tests ne seraient pas obligatoires. Or il n'est pas difficile d'imaginer que les candidats qui ne se soumettraient pas au test (entre 150 et 1000 euros selon les pays, à leurs frais) verraient leurs demandes systématiquement rejetées. Le regroupement familial est déjà très très encadré et pouvoir faire venir sa famille est de plus en plus un parcours du combattant, c'est rien de le dire, à l'heure où le traitement
«au cas par cas» est devenu la règle et où la loi, quoi qu'on en pense, n'est définitivement pas la même pour tous.

De toutes les manières,
«volontaire» ou obligatoire, la question n'est pas là. C'est l'idée même de tests ADN pour prouver sa paternité et avoir le droit de vivre avec ses enfants qui est insupportable. Ainsi que le rappelle le communiqué Une famille, ce n’est pas le résultat de tests ADN sur hsn-info (lu via L'En Dehors):

« La France interdit, en effet, hors décision de justice ou besoins médicaux, de procéder à de tels tests tout simplement parce qu’elle considère, à juste titre, que la définition de la famille ne se borne pas au lien biologique.

Réduire la filiation au seul lien biologique, c’est non seulement appliquer un traitement discriminatoire aux étrangers mais c’est aussi nier qu’une famille, ce sont des liens d’une autre nature que ceux du sang.

En décidant d’imposer un tel test aux étrangers, le législateur français nie l’histoire personnelle de chacun.

C’est l’humanité d’hommes, de femmes et d’enfants qui est déniée en la réduisant à une chaîne de molécules.»

« Aucun sujet ne doit être tabou » a pour sa part déclaré Hortefeux. Ben voyons, à force d'être « décomplexé », ce pays s'achemine tout bonnement vers le totalitarisme. En effet, il ne s'agit plus pour ces tristes sires de soi-disant lutter contre une immigration qui serait « subie », afin de récupérer les électeurs déboussolés. Non. Enfin, plus seulement. Un pas supplémentaire, très idéologique, dans la volonté d'humiliation et de négation de l'autre (l'étranger, le pauvre, le différent) en tant qu'individu, en tant qu'être humain, vient d'être franchi.

Doit-on s'étonner? Pas vraiment, si l'on se rappelle les propos du candidat Sarkozy, en mars 2007, sur « la part de l’inné » qui serait selon lui « immense »
(pédophiles de naissance, suicidaires génétiques), ou encore son projet de loi sur la prévention de la délinquance (2006), qui voulait instituer chez les tout jeunes gamins un dépistage précoce des « troubles de comportement ».

Et maintenant, il faudrait se soumettre à un test ADN pour obtenir un visa? Nous ne pouvons laisser faire.

voir également l'appel du GISTI

7 sept. 2007

bulldozer vs. solidarité

Nous avons eu davantage de précisions sur la destruction de la Picharlerie. Destruction du site, pas du collectif hein. Mais quand même, un coup dur, qui s'inscrit dans une politique générale de mise aux "normes" des moindres recoins du territoire, qu'il s'agit de rentabiliser. Des opérations coups de poings légales bien entendu, à défaut d'être justes. Sur le site du collectif, un très bon texte de présentation fait le point sur la situation, après avoir replacé les Cévennes dans le contexte historique (désertification des provinces, puis au contraire "exode urbain" depuis quelques années). Ce texte est aussi un appel à poursuivre les luttes et à les fédérer.

Hier matin c'était l'arrachages des tentes et l'embarquement des affaires de 112 personnes, dont des femmes et des enfants, à Aubervilliers. A la matraque, sur demande de la mairie (PC),
pour "trouble à l'ordre public". Les personnes, sans-logis, n'ont évidemment pas où aller. Alors, pour le moment, elles restent sur place.

A noter également, un autre foyer en colère, rue des Amandiers, Paris 20ème. L'ADEF n'est pas l'Adoma-Sonacotra, mais dans le genre ça a l'air pas mal non plus...

Y en a marre!!

un jeu d'enfant


Glanée je sais plus où, cette pub vintage. Pour quelques dollars, de quoi amuser ces chères têtes blondes. "Rockets that fire", "firing torpedoes". Dans d'autres contrées, des gamins participent à de vraies guerres, eux. Des gamines, aussi. Et pourquoi ça ?

DE CES NOTES PRISES DANS LES MARGES DES LIVRES ET D'AUTRES CHOSES ENCORE...