26 déc. 2007

salauds de pauvres, l'éternel retour

Fallait y penser. En fait non, ça avait déjà été pensé. Suffisait de glisser d'une rubrique à l'autre. Hier sur RFI, Christine Boutin en visite dans un centre d'hébergement d'urgence (le jour de Noël, rendez vous compte, c'est pas beau ça, c'est pas bien chrétien?), se lamentait: après avoir reconnu que l'on manquait de logements "sociaux" en France et que les places en hébergements d'urgence ne suffisaient pas, elle en est venue à dire que de toute façon, MEME SI le gouvernement (sous-entendu par miracle) parvenait à trouver une place pour tout le monde, eh bien c'est sûr qu'il y aurait des gens, comme c'est le cas aujourd'hui, les ingrats, qui refuseraient de se faire mettre au chaud! Trois fois en moins d'une minute, elle l'a répété. Donc c'est comme pour le chômage en fait. C'est pas tellement que les boulots manquent, c'est que les gens veulent pas travailler. Vous voyez le truc. A quoi ça sert qu'on se décarcasse? A quoi ça sert qu'on double, qu'on triple, les capacités d'accueil? A quoi ça sert le "plan grand froid" tant qu'on y est. Et pourquoi que certains SDF veulent pas aller dans ces centres et préfèrent se démerder à l'avenant? Elle se l'est demandé, la ministre? Elle ferait bien, ça lui rabattrait le caquet. Bon, rien de bien nouveau en réalité, tous les hivers c'est la même chose. Mais cette idée du "SDF qui veut pas se loger" qu'on nous balance année après année, plutôt insidieusement d'habitude, assénée cette fois sans vergogne, pourrait bien finir par faire son nid. Et ça c'est inadmissible.

cliché: un clochard à Paris en 1898, par Eugène Atget

18 déc. 2007

Je la replace



Dans la rue on ne verra bientôt plus que des artistes

et l’on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme.

Arthur Cravan, 1914.

DE CES NOTES PRISES DANS LES MARGES DES LIVRES ET D'AUTRES CHOSES ENCORE...