30 juin 2007

c'est parti !

Hier soir deux groupes déjà ( Noktambules + La K-bine), répétition générale à Libertalia en quelque sorte...



FESTIVAL DE SOUTIEN CASA

CONCERTS, SPECTACLES, PROJECTIONS, DEBATS, TABLES DE PRESSE, FREE MARKET, ESPACE JONGLAGE & CIRQUE...

dans 4 espaces différents: cour extérieure, bar/terrasse, salle de concert, ateliers d'artistes


entrées soutien libre (sauf le 6 juillet), restauration sur place, bus de nuit devant la porte...

29 juin 2007

la folie

Réécouter La folie, des Stranglers, par les Stranglers, est une expérience un peu embarrassante, mais pleine d'enseignements au final. Ce n'est pas un de leurs meilleurs morceaux, et puis ces paroles en français, ce refrain "oui, c'est la folie tam tam", franchement... Bon, les Stranglers ont toujours été un groupe, comment dire, cheulou. Dans la foulée on lit ces vers, de Fernando Pessoa:

Sans la folie, l'homme qu'est-il
De plus que la robuste bête,
Cadavre ajourné qui procrée ?

(DOM SEBASTIEN, ROI DU PORTUGAL, in Je ne suis personne, C. B. Editeur)



hum... toujours en vrac, je ne peux m'empêcher d'exhiber une (autre) photo de Rose:


à +

22 juin 2007

NON

Dans la continuité de divers billets ci-dessous, je signale, une fois n'est pas coutume, la mise en ligne d'une pétition: NON AU MINISTERE DE L’IMMIGRATION ET DE L’IDENTITE NATIONALE, à l'initiative des huit chercheurs démissionnaires de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration (CNHI). Toutes les infos sur le site.

21 juin 2007

"ensemble nous vaincrons"

Puisqu'un dessin vaut souvent mieux que de longs discours, j'y reviens. L'idée de ce nouveau ministère de l'immigration etc. m'est décidemment par trop insupportable. Mais "ils" ne l'emporteront pas en paradis, comme on dit...



- pas comme ça















- mais comme ça!






Der Ararat n°1, revue apparentée DADA, Munich 1918

A lire également:
  • sur HNS-info: Suicides en centres et locaux de rétention administrative, véritables tragédies du « chiffre » et de la déshumanisation

19 juin 2007

Salon de la destruction

Dimanche après-midi, à Bagnolet, on se disait "mais c'est quoi tous ces hélicoptères?". Dans le coin ça brasse déjà pas mal dans les airs en temps normal mais là... Bon sang mais c'est bien sûr! Le Bourget! Le salon des machines de guerre qui volent. Oui, bien sûr, oui il y a aussi du civil. Qui n'en est pas moins néfaste pour la planète et les populations. Ainsi on pourra y suivre les derniers épisodes du duel-feuilleton Boeing-Airbus-je te tiens-tu me tiens-par la barbichette. De l'avis de tous les commentateurs assermentés, aviation civile ou militaire, cette année s'annonce en tous cas comme "un grand cru". Des milliards d'euros de retombées. Serge Dassault se félicitait aujourd'hui sur RFI de ses ventes passées et de celles à venir, en expliquant son succès par la qualité de ses produits, sans bien entendu indiquer que c'était aussi et surtout grâce à la permanence et même la recrudescence des guerres (je me refuse à parler de "conflits" ou de "crises") un peu partout autour du globe.

"L’armée de l’air participe activement au salon du Bourget 2007" peut-on lire sur le site du Ministère de la Défense (là c'est pareil, il y a déjà un moment qu'on ne dit plus Ministère de la Guerre, ni même des Armées, vous vous souvenez?). Activement? C'est le contraire qui serait étonnant. En attendant Euronaval ou Eurosatory, grand-messes "seulement" biennales des technologies de la mort, on pourra donc patienter en allant attraper un torticoli à mater les démonstrations spectaculaires des Rafales (Dassault - photo 1) et Eurocopter (EADS - photo 2), et autres Mig, F16 et F18.

Les affaires sont les affaires. Le très prudent Monde rappelait encore aujourd'hui que "depuis 2005, le total des dépenses militaires annuelles de la planète a de nouveau franchi les 1 000 milliards de dollars (1 204 milliards en 2006), retrouvant le niveau atteint au plus fort de la tension Est-Ouest, une période qui fut celle de l'âge d'or des régimes de contrôle des armements". Différents instituts de recherche "soulignent l'évolution alarmante que connaît la planète, qui, en 2006, a consacré plus de 2,5 % de son produit intérieur brut (PIB), soit 184 dollars par habitant (135 dollars en 2001), à des dépenses militaires. Celles-ci ont progressé de quelque 37 % depuis dix ans". Et, bien entendu, "les pays riches sont les principaux responsables de cette militarisation croissante : sur les 1 118 milliards de dollars déboursés en 2005, 707 milliards proviennent des membres du G8. Même si la comparaison a ses limites, le montant de l'aide globale au développement (106,8 milliards de dollars en 2005) souligne le caractère incantatoire des discours sur la solidarité internationale." Ben oui. Et ça rapporte combien, docteur?

Fillon a déjà fait le pitre au salon et Sarkozy y est attendu ce samedi, avec anxiété semble-t-il. Eh oui, car si MAM, avant de partir, a bien tout fait pour charger à bloc la loi de programmation militaire jusqu'à 2009 (le deuxième porte-avions etc.), il s'agit maintenant de préparer la prochaine, celle de 2009-2014. Alors les professionnels de la destruction sont nerveux et oscillent dans leur discours entre larmes, menaces et cocoricos: "Ce sera la première rencontre de Nicolas Sarkozy avec notre industrie (...), nous ferons part de nos problèmes aux plus hautes autorités de l'Etat" a déclaré le président du GIFAS (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) Charles Edelstenne, en évoquant les "défis" du secteur, "la compétitivité et l'environnement pour lequel l'industrie accentue ses efforts de réduction des émissions de CO2 et de nuisances sonores". Ahah! Après les voitures vertes, les avions de l'espoir. Mais: "L'euro fort détruit nos marges, pour être compétitifs nous devons soit encore réduire ces marges soit délocaliser", a ajouté M. Edelstenne, par ailleurs PDG de Dassault Aviation. "Pour relever ces défis, l'Etat doit être à nos côtés, faire le choix stratégique de soutenir une industrie indispensable à l'économie de la France", a-t-il ajouté.

Oui, surtout que, on le sait, au rythme où vont les choses, le nombre d'avions en service devrait doubler d'ici à 2026 (trafic de passagers et de fret en croissance exponentielle constante de 5% par an en moyenne)... Les massacres lucratifs ET les émissions massives de CO2. Un bien beau salon! L'avion, civil ou militaire, vert écolo-propre ou gris camouflage, c'est carton plein! Ah, et puis il y a les hélicos, gros gros consommateurs-pollueurs, et puis...

Pour finir, rappelons juste pour l'anecdote - mais qui en dit long - que Mitterrand fraîchement élu avait pris grand soin en inaugurant en 81 ce même salon du Bourget de ne poser à côté d'aucun appareil militaire ou apparenté (ou alors à la limite en les repeignant de blanc et en les délestant de tout missile), afin de ne pas envoyer au "peuple de gauche" en plein élan une image qui aurait pu sembler trop hard, trop décalée. Ce qui n'a pas empêché la France de très bien se maintenir dans le peloton de tête des vendeurs d'armes de par le monde...


Sur le volet civil, concernant aviation et environnement, voici quelques liens fort documentés (et d'autant plus inquiétants!!):
  • Le rapport spécial du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), L'AVIATION ET L'ATMOSPHÈRE PLANÉTAIRE
  • Les actes du colloque de l'ADEME, "Quelles perspectives de réduction des émissions de CO2 dans le secteur des transports (route et aviation)" (septembre 2005)
(merci Aliz)

18 juin 2007

même

En face de Libertalia, même les barrières de chantiers sont rastas

La pelleteuse assassine n'est plus là, ouf!
Du coup, il y a du métal à récupérer
Un paquet, même
Ça tombe bien, nos ferrailleurs sont passés par ici
ils repasseront par là.

15 juin 2007

bibliographie occulte (3)

il a même été adapté aux USA!

Play with fire


Mircea Cantor - born to be burnt, 2006



Mircea Cantor - double heads matches, 2002-2003
(20 000 boxes produced manually)

14 juin 2007

12 juin 2007

bibliographie occulte (2)

Ah... il a aussi publié en espagnol, le bougre!





11 juin 2007

ce n'est ni

ce n'est ni l'anniversaire de sa naissance, ni celui de sa mort, etc.

mais


Léo Ferré
LA NUIT


C'est ma frangine en noir
Celle que j'appelle bonsoir
C'est un gars qu'a son bien
Dans le bistrot du coin
La nuit

C'est le bourgeois qui se profile
Sous l'oeil des filles de ville
Qui croit que c'est arrivé
Et qui paie pour monter
La nuit

C'est cette dame qui s'en va
Donner sa langue au chat
Et mêle à ses dentelles
La tendresse des gamelles
La nuit

C'est un amour qui meurt
Aussitôt qu'il se fait
C'est mille ans de bonheur
Dans un baiser vite fait
C'est cette môme qu’a perdu
La seule fleur qu'elle avait
Et qu'attend dans la rue
Des fois qu'on la retrouverait
La nuit... la nuit...

C'est le soleil du soir
Qui enfile son peignoir
Dans son arrière boutique
Sous des becs électriques
La nuit

C'est le voleur qui va faire
Des heures supplémentaires
Et qu'est pas tatillon
Sur les allocations
La nuit

C'est cet homme qui s'en va
Sa Rolls au bout des bras
Et mêle à ses ficelles
Le trésor des poubelles
La nuit

C'est des chevaux qu'on emmène
Au derby des côtelettes
Des moutons qui se promènent
Du côté de la Villette
C'est un soldat traqué
A sa dernière ronde
Et qui compte les années
Comme on compte les secondes
La nuit... la nuit...

C'est une copine qui vend
Ce que d'habitude on prend
Et qui pour cent sous de plus
Se met sens dessous dessus
La nuit

C'est un chouette courant d'air
Pour les amours pas chères
Un petit hôtel furtif
Pour les mini-tarifs
La nuit

C'est le mec qui transite
Tout sauf de l'eau bénite
Et mêle à ses hoquets
Le parfum du beaujolais
La nuit

C'est cet homme qui se promène
La nuit en plein midi
Et sa canne qui l'entraîne
Dans les autos de paris
C'est cet homme qu'a pas vu
La pitié qui passait
Et qu'attend dans la rue
Des fois qu'on lui inventerait
Le jour... le jour




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10 juin 2007

confidences

tiens...

... suite au billet ci-dessous, en feuilletant un (beau) livre d'images, je tombe sur:


Jean-François Raffaëlli, Paris 1850 - 1924, Paysage de banlieue.

9 juin 2007

mention spéciale

Mention spéciale à cités 2 france. La devise de ce blog: "Toutes les banlieues s'ressemblent alors j'voudrais que toutes les banlieues s'rassemblent !"

Un boulot impressionnant: répertorier et classer des photos de toutes les cités de France et de Navarre, et des DOM, par départements et par villes. 1831 pages à ce jour, des milliers d'images! Bien sûr, en s'y balladant, on finit par avoir quelque peu le tourni à force de slalomer entre les prises de vue aériennes ou en contre-plongée des tours et des barres d'immeubles, mais ça vaut le détour. Avec un peu de patience, j'ai même retrouvé celle où j'ai grandi!

A noter, tout en bas de la page d'accueil, une bonne chronologie des révoltes de 2005, et, de ci de là, de solides dossiers et de chouettes vidéos. En bonus: on peut télécharger la NET TAPE. Tout bénéf, on vous dit.

Quand est-ce que qu'on était tombés dessus? Difficile à dire, mais un correspondant avait déjà posté quelque chose dessus il y a tout juste deux ans. Tout ça pour dire que ça faisait un moment qu'on voulait en reparler, c'est fait. Longue vie à eux!

bibliographie d'accord, mais sélective alors

Puisque cette petite cokine a lâché le morceau, il me faut compléter ce listing. Et je dois dire que c'est sans aucun doute en écrivant la série des ALIZ que je me suis le plus amusé, à l'époque...


Après la première série aux Editions Nuits Blanches, qui comprenait :
  • Aliz ou les métamorphoses du caprice
  • Aliz aux portes de l’enfer
  • Aliz en redemande
  • Aliz n’abandonne jamais
j’avais changé d’éditeur et j’étais passé chez J.-F. Dupuis. Dans la collection "Vous avez dit macabre ?", j’avais donné :
  • Aliz n’a pas froid aux méninges
  • Pas de trêve pour Aliz
  • Aliz, loin de tout anthropomorphisme pourtant
  • Aliz et son puma
Puis, pour les Editions La Désinvolte cette fois :
  • Aliz et les sans-terre
  • Qui ne connaît pas Aliz ?
  • Noces spéciales pour Aliz
  • Ce n’est qu’un épilogue, ma chère

Je me foulais de moins en moins, mais tant que le public suivait… Ça m’avait rapporté quelque chose, aussitôt réinjecté dans des projets plus discrets.

Aliz a aussi récemment participé à un récit composé à quatre ou cinq mains (enfin par paires ça ferait plutôt 8 ou 10), Le feu vert ça s'appelle…

6 juin 2007

bibliographie occulte (1)

Petit cachottier! En faisant quelques recherches, et aidée par ce qu'il faut bien appeler la chance, j'ai découvert chez notre ami tout un passé caché d'auteur de polars et autres récits à suspense. Et ce n'est qu'un début, je vais de surprise en surprise...

Mais au final ce n'est peut-être pas très étonnant, quant on sait que ce genre littéraire, caractérisé entre autres par une intrigue riche en rebondissements, n'est en fait souvent qu'un prétexte pour diffuser des idées d'un tout autre tonneau...






3 juin 2007

Notre amie, toujours elle, décidemment


Va falloir que je pense à renommer ce blog Le blog de la girafe...

Pour tenter une première interprétation de l’analogie girafe-Vérité* (voir texte scanné plus bas), on peut se faire aider par Baudelaire, qui a lu Fourier.

Premier quatrain du célèbre sonnet Correspondances :

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Pour Baudelaire, c’est le poète qui est le passeur, celui qui peut interpréter, déchiffrer la Nature. Ce que Baudelaire veut retrouver, c’est la ténébreuse et profonde unité, celle d’avant la Civilisation, justement. Retrouver le langage originel, celui de l’Age d’or, que cherchent tous les poètes, au fond. En effet, le poète est celui :

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

(Elevation)

Mais ce n'est pas là tâche aisée, on se rappelle L'Albatros, cloué au sol et moqué des hommes...


Baudelaire au fauteuil, par Nadar

Le langage des fleurs… il y a des pages formidables de Fourier sur les fleurs... Mais revenons à nos girafes. Pour Fourier, une approche scientifique de l’étude des rapports cachés de l’homme et de la Nature, rapports qu'il s'agit de décrypter, est possible. Tous les modèles de caractères, tous les rapports passionnels, en positif comme en négatif, sont déjà écrits. Mais c'est une approche assez particulière, la sienne, toujours dans un but de réconciliation des hommes avec leur environnement. Cette approche scientifique est aussi extrêmement poétique : la Théorie des quatre mouvements, son premier texte publié, qui est aussi le plus audacieux, est qualifié de poème mathématique, et c’est entre autres pour cela qu’on s'en moquera, notamment Marx (mais pas Engels), qui l’écartera au profit de son « socialisme scientifique », en posant la séparation de celui-ci avec le « socialisme utopique ». La concurrence était rude.

Mais quels sont ces quatre mouvements? Le social, le minéral, le végétal, l’animal, qui doivent, qui peuvent fonctionner en Harmonie grâce aux attractions passionnelles libérées, en séries calculées. Mais cette Harmonie sera inédite, il s’agit en effet d’atteindre à un ordre nouveau et non d’un retour en arrière avant on ne sait quel péché originel. Le projet de Fourier est révolutionnaire.


à suivre


* je garde ici les majuscules de Fourier pour Nature, Civilisation, Harmonie, etc., même si ça n’est plus dans nos habitudes.


Pour plus d’infos sur la girafe, la « vraie », ici c’est vraiment pas mal.

DE CES NOTES PRISES DANS LES MARGES DES LIVRES ET D'AUTRES CHOSES ENCORE...